OuiFlash tue les photographes

Jeudi 08 Février 2018

À tous les photographes de Savoie et d'ailleurs

J'ai accepté une mission pour voir, sans réaliser à quel point les tarifs sont extrêmement bas, voire indécemment bas.
Ma question est : Ai-je le droit de cautionner la mort du photographe ?
Ocus / OuiFlash fait le commercial, la poste prod et il nous donne les miettes (financières). Ocus / OuiFlash aspire le travail, et nous avons de plus en plus de mal à en avoir en direct. Avec un sac photo à 7000€ et un véhicule, difficile de vivre avec des reportages à 50€. Ocus / OuiFlash nous dit que cela doit être un plus pour nous et non notre activité principale. Sauf que notre activité principale est en baisse et que Ocus / OuiFlash fait partie du problème.
Ocus / OuiFlash m'a proposé 3 reportages à Val-d'Isère avec une date imposée pour 150€. Pour combler un trou, pourquoi pas ?. Mais je ne vais pas annuler un rendez-vous plus intéressant juste pour Ocus / OuiFlash. d'autant qu'il y en avait un 4e que l'on aurait pu ajouter dans le lot pour ne pas faire des déplacements pour rien. Mais je ne vais pas m'engager sur le 4e sans savoir si je vais pouvoir tous les grouper. Je ne ferai pas un aller-retour juste pour 50€
Ocus OuiFlash propose un reportage 360 à Lanslevillard pour 140€. Tiens, pourquoi celui-là est à 140€ et les autres "à côté" de chez moi sont à 100€ ?
Tarifs OuiFlash selon la distance ???
En plus, pour Lanslevillard, Ocus / OuiFlah ajoute 140€ de frais kilométrique. Donc Ocus / OuiFlash est capable de proposer 280€ pour un 360°. La confiance et le respect seraient de nous payer au moins 280€ pour des 360° proches de chez nous.
Si je regarde les 140€ de frais kilométrique, c'est pour 340km et 5h de route si tout va bien (nous sommes en montagne). On ne gagne rien sur 140€ de frais kilométrique (usure de la voiture, entretien, décote, essence) ON ne gagne rien de rien ! Ce qui veut dire 140€ pour minimum 6h de déplacement avec reportage. Et avec ça, Ocus / OuiFlash me parle de relation de confiance. Moi je parle de respect.

Si seulement Ocus / OuiFlash nous payait notre prestation à sa juste valeur pour vivre et réinvestir décemment.

Est-ce que le long terme parle à Ocus / OuiFlash? Que fera Ocus / OuiFlash lorsqu'ils auront épuisé tous les photographes ? Quelle relation Ocus / OuiFlash veut avec les photographes. Les fidéliser et avoir une relation de confiance, ou avoir du jetable ? Quel est l'avenir d'un photographe chez Ocus / OuiFlash, au tarif de vos prestations en tant qu'indépendant ?
Ocus / OuiFlash propose un reportage à Val-d'isère pour 50€. Sachez qu'un taxi demande 89€ pour faire le même déplacement (Bourg-Saint-Maurice/Val-d'Isère). Pour 50€, je fais 1h45 de déplacement aller-retour et 1h sur place de reportage. Et il n'y a rien qui choque Ocus / OuiFlash ?
Conclusion, d'un côté je trouve la plate-forme Ocus / OuiFlash intéressante dans l'idée et le concept, mais honteuse et indécente dans la redistribution financière. Nous ne sommes pas des salariés, mais des indépendants avec des charges, des investissements et des frais.
Soit Ocus / OuiFlash casse les prix, et nous photographe sur place on passe pour des voleurs, soit c'est OuiFlash qui garde toute la marge viable ?
Dans tous les cas, Ocus / OuiFlash va nous tuer, et les photographes Ocus / OuiFlash vont couper la branche sur laquelle nous sommes assis.
Peut-être que je suis un vieux con qui n'a rien compris à l'avenir…?
D'un côté, j'aurais presque eu envie de travailler avec Ocus / OuiFlash, et de l'autre, avec les tarifs indécents de Ocus OuiFlash, je me suicide et je tue les rares collègues qui subsistent encore.
Si Ocus / OuiFlash ne voulait pas mon avis, ils l'ont. Et ça me fait ierch parce que cela pourrait fonctionner, mais les tarifs sont méprisants et complètement en dehors de la réalité économique du photographe.
Ce qui m'interpelle le plus, c'est qu'il y a des photographes qui vont faire ces reportages à ce tarif-là….
"Putain les mecs, on va où ???"
La team Ocus OuiFlash est sympa, le contact a tout de suite été chaleureux, et on se dit qu'il n'y a pas de raison que cela ne marche pas. Sauf que ça ne suit pas derrière, et que les gus de Ocus / OuiFlash n'ont jamais été travailleurs indépendants pour saisir la réalité économique d'un indépendant. Ocus / OuiFlash regarde le court terme et les profits personnels.
Ocus / OuiFlash jette les missions en pâture, et c'est le premier photographe qui prend qui "gagne". Ça marche peut-être en ville pour nourrir des étudiants, mais cela ne doit pas être valable partout et Ocus / OuiFlash doit avoir un gros turn-over (j'imagine).
Bien cordialement
Guillaume Ratel
Pour information, j'ai réalisé un seul reportage le 15 novembre 2017 pour une visite virtuelle.
À ce jour, 8 février 2018, je n'ai toujours pas été payé.


Vendredi 13 avril 2018
Merci au premier commentaire de Greg BELLEVRAT qui me fait reprendre la plume.
Pour info, j'ai été payé le lendemain de cette article, soit presque 3 mois après...

Merci à ceux qui laissent un commentaire pour donner leur avis.
OuiFlash / Ocus, c'est la popérisation du métier de photographe. L'avenir : smicard à son compte, les emmerdes sans les avantages.
J'ai envie de vomir...

Une idée parmi d'autres pour ceux qui veulent agir contre Ocus / OuiFlash

Si tous les photographes anti Ouiflash / Ocus, qui possèdent leur propre site Internet, ou blog, pouvaient faire un article d'au moins 300 mots pour dire ce qu'ils pensent, et en nous faisant des liens mutuels sur ces articles, on pourrait peut-être cassé leur référencement et leur image. Et si cela peut faire réfléchir tous ceux qui scient la branche sur laquelle nous sommes assis...
Un article comme le mien, ce n'est rien. Mais imaginez 100, 200, ou plus, d'articles comme le mien trainant sur la toile, je ne vous raconte même pas l'effet que cela pourrait faire. Faites suivre le message à vos amis photographe !
Je mettrai tous vos liens en bas de cette page et il ne tiendra qu'à vous de les reprendre pour les partager sur vos articles anti Ocus / OuiFlash.
Je jette la bouteille à la mer.
La suite sera,ou ne sera pas.
Notre indépendance nous permet encore de réagir et nous n'avons plus rien à perdre.

En 2019 Ouiflash change de nom pour Ocus
Comme disait ma grand-mère : "Tu as beau changer un âne d'écurie, ça reste un âne"

Commentaires

GREG BELLEVRAT PHOTO
13/04/18
France
FEILLENS

Ayant testé Ouiflash je suis entièrement d'accord avec vous, ce modèle économique va tuer le métier , j'ai donc arrêté après 2 missions d'essai et je leur ai dis mes quatre vérités , bosser pour 10 € de l'heure, moi j'ai pas monté ma boite pour ça , j'espère que les vrais pro se réveilleront et ne bosseront plus avec ces escrocs.

Doumet
31/05/18
France
Paris

Typiquement français de toujours se plaindre.
Si vous n'êtes pas content arrêtez de bosser pour eux et allez vous même démarcher vos clients, investir plusieurs centaines ou millier d'euros dans du référencement en espérant que cela tombe tout seul.

Vous parlez d'avoir monté votre entreprise mais à priori vous n'avez pas grande connaissance de ce que représente les coûts de gestion etc (à oui si mais à part votre appareil photo)..

Je suis photographe et je cherchais des informations sur cette société avant de m'y inscrire. Je ne sais pas ce que je vais faire encore mais ton article m'a juste donné envie de réagir car après les VTC, ce serait aux photographes de se plaindre qu'on leur donne du travail.. et j'en ai marre de cette mentalité.

Si tu ne veux pas de leur travail alors ne le prends pas.
Si tu penses qu'ils vont tuer le marché, j'ai envie de te dire c'est la vie et ça marche comme ça depuis la nuit des temps. Ils ne tueront pas le marché car le marché de la photo pro est immense et il y a de la place pour beaucoup d'entreprise de ce genre et pour l'ensemble des indépendants. Sauf qu'avant peut être cela tombé tout seul, mais maintenant il faudra juste te sortir un peu plus les doigts du cul et faire comme la majorité des professionnels qui veulent vivre de leur passion.

Bonne continuation à toi.

à bon entendeur.

Dems
06/06/18
France
Bordeaux

Curieuse cette réponse venant d'un pro. C'est pas histoire de se plaindre c'est que la manière de faire le Ouiflash n'est tout simplement pas honnête et fait beaucoup de tord aux photographes indépendants qui essaient de proposer de la qualité à leur clients.
"Payer des centaines d'euros dans du référencement" c'est bien ça le problème : ils cherchent à être en tête de liste et c'est ici qu'ils mettent leur argent plutôt que de se faire connaître pour la qualité des prestations qu'ils proposent et de mieux rémunérer ceux sans qui ils ne seraient rien: les photographes.
J'ai bien hâte d'avoir ton retour d'expérience après quelques temps après avoir bossé chez eux, quand tu passeras ta vie sur la route pour récupérer des miettes de pain.
Et non il n'y a pas de la place pour tout le monde, encore moins quand des offres si peu cher sont proposées aussi bien au particuliers qu'aux professionnels et que ça devient normal de payer les gens une misère. On ne parle même pas ici de faire beaucoup d'argent avec la photo mais simplement de pouvoir vivre dignement et d'être payé en cohérence avec nos investissements (temps et financiers pour le matériel).

Longue vie de photographe à toi Doumet, j'espère que ton loyer n'est pas trop cher à Paris

Guillaume
08/06/18
France
Bourg-Saint-Maurice

J'ai un gros doute sur le soi-disant photographe pro que serait Doumet pour avoir un tel commentaire… ? Mais pourquoi pas ? Je ne détiens pas la vérité et les réactions de chacun m'intéressent. Ce qui me dérange le plus, ce sont tous ceux sur le web (les blogs, forums, etc.), comme "Doumet", qui sont "agressifs", voire très agressifs, ou pire grossiers, sous couvert d'anonymat. Le fait de ne pas se présenter, c'est déjà une lâcheté qui me dérange, et qui décrédibilise son auteur anonyme. Ça ne mérite que mépris.
Et si OuiFlash c'est l'avenir du photographe, ce ne sera pas le mien ! Déjà que ce n'était pas facile d'en vivre avant, alors bon courage aux petits nouveaux qui arrivent sur le marché. Et je reste persuadé que travailler pour OuiFlash, c'est se tirer une balle dans le pied.
Au photographe de savoir qui il veut être, et ce qu'il veut devenir…

Fabrice
05/09/18
France
France

Bonsoir. Je le dis tout de suite , je ne m'appelle pas Fabrice. La discrétion (Pas l'anonymat ou la parano) est une de mes vertus :) surtout dans la façon dont j'exerce mon métier.
Ceci étant dit, j'ai donc testé Ouiflash. Après 2/3 missions j'ai laissé tomber. c'est effectivement mal payé et niveau process et communication c'est la cata! (marketplace nulle, client pas prévenu des shootings, interlocuteur Ouiflash qui change toute les semaines, paiements tardifs et j'en passe...).
Je bosse avec 2 concurrents de Ouiflash avec lesquels ça se passe très bien.
Je leur prédis une mort lente et douloureuse.

Manitas
05/11/18
France
Colombes

Bonsoir, je suis aussi un indépendant et je peux potentiellement être un client pour OuiFlash, seulement la lecture de ton post ainsi que les avis Google les concernant ... je crois que je préfère m'abstenir !! Merci Guillaume pour cette vue de l'intérieur

Photographe Pro
05/01/19
France
Lyon

Bonjour,

Je travaille pour OuiFlash depuis quelques mois. Les niveaux de rémunération des missions sont objectivement très limites, surtout eu égard au niveau d'exigence et de consignes en terme de matériel et de réalisation des shootings. De plus, la rémunération des reportages est dégressive par type et selon le nombre effectué mensuellement. Cela dit, OuiFlash est à mon sens et malgré tout le plus rentable...

Les shootings se déroulent plutôt bien même s'il est assez souvent nécessaire d'accommoder les consignes imposées avec les désirs du client final. Ce n'est parfois pas possible, dans ce cas le shooting est bloqué : il est important de valider en amont les modalités avec le client final ;-)

S'il est aisé de contacter le support dédié aux photographes et que celui-ci s'avère plutôt efficace concernant la gestion des shootings, il n'est pas possible de contacter (par téléphone) le service facturation alors que cela serait appréciable car, de ce côté, l'expérience est tout autre !
En effet, les dates d'appel à factures ne sont pas respecté ainsi que les dates de paiement alors que le délais, imposé par OuiFlash, va de 30 à 45 jours fin de mois.

CLAUDE ZUENA
04/03/19
France
VALERGUES

Ce qui me gène le plus sur Ouiflash, est que sur le prix annoncé, il enlève 2.5% à chaque mission à partir de la deuxième, donc sur une mission à 120€ si vous en faites 5 ce sera 108,44€ sans frais de déplacement. J'ai fait un shoot pour un garage de location de voitures, donné pour 2h30, j'y ai passé plus de 10h vu que les voitures, il fallait les amener une par une, et même si le lieu était à 4km, il fallait 1/4 h à chaque voiture, il y en avait 20... Donc je viens de quitter ce fardeau.
Bien heureux

CLAUDE ZUENA
10/03/19
France
VALERGUES

Voila ça fait une semaine que j'ai quitté Ouiflash et je m'en porte à merveille, moins de stress et je travaille comme je l'entends, je ne dirai pas que c'était la dictature, mais ça y ressemble

Sacha
11/03/19
France
Lyon

Bonjour à tous
Après avoir lu vos témoignages, je tenais à apporter ma pierre à cet édifice... Je travaille pour Ouiflash depuis 3 ans. J'ai vu l'évolution de cette start-up. J'ai effectué plus de 100 missions à ce jour pour eux avec parfois 8 à 9 missions / jour. Ils payent au lance pierre et ce modèle est pas du tout adapté aux régions rurales où l'on doit faire beaucoup de kilomètres pour se rendre sur zone.
Nous assistons à l'uberisation de la photo pro. Nous devons nous fédérer, nous faire entendre car ce type de plateforme devient la norme. Nous sommes peut être moins visibles que les chauffeurs Uber mais la problématique et le constat restent les mêmes. Dans les zones rurales, nous sommes quasi obligés de bosser avec eux si l'on veut crouter et payer le loyer.
Cela fait 20 ans que je bosse dans la photo, j'en ai vu des vertes et des pas mures... et je compte pas m'arrêter aujourd'hui de vivre de mes photos à cause de start-up qui veulent exploiter un filon et utiliser nos savoirs-faire pour leur enrichissement. Il faut savoir que ces plateformes lèvent des fonds colossaux et nous payent des miettes de miettes alors de la valeur ajoutée est apportée pour l'essentiel par les photographes...
Ouiflash a levé 1,7 millions d'euros en 2017Meero, 45 millions de dollars en 2018...
Nous sommes nombreux à travailler de manière occasionnelle ou régulière pour ces plateformes, dans notre coin. Il est important d'apporter votre ressenti et de se fédérer.
Ouiflash fait tout pour opposer et mettre en concurrence les photographes. Il y a de plus en plus d'avis négatifs sur cette société. Le comptable de Ouiflash est même obligé de faire des coms sur Google en faisant croire qu'il est gestionnaire d'appartements... Je constate également que le nombre de missions proposés dans mon secteur a diminué ces derniers mois.
Nous devons nous mettre en relation, faire grossir ces témoignages et réfléchir à une suite... ensemble.
Bon courage à tous Sacha

CLAUDE ZUENA
13/03/19
France
VALERGUES

je rejoints Sacha bien sur, le plus dérangeant sur Ouiflash c'est que l'on signe une mission à 60€ et en fin de compte ce ne sera jamais 60€ je ne sais pas si c'est vraiment légal!! de subventionner ouiflash 2.5% car ils nous donnent du travail.

Matrat Yvan
17/03/19
France
Paris

C'est encore un site de plus qui uberise le métier !!. merci pour l'info.

Tfb-photographe
28/03/19
France
Sète

Salut , à tous. je viens de m'inscrire sur cette plateforme et constate le montant indigent des rémunérations !!!! Uber à fait beaucoup de mal et ce sur tous les secteurs. J'ai l'impression que toutes ces plateformes fonctionnent sur le même schéma de rémunération !.
Je vais donc me désengager immédiatement pour ne pas cautionner ces boites .
Si j'ai bien compris des 50€ facturés de" base", il faut déduire nos charges d'indépendant, l'amortissement matériel et les frais de route. c dingues. Même en complément, ça ne marche pas.
Merci à Guillaume ratel 73 de dénoncer ce fonctionnement
je vous soutiens.

Benjamin C
06/06/19
France
Orl

Ocus , anciennement Ouiflash n'est qu'un passe plats (froids) entre les clients et les photographes. C'est derniers , en plus d'être mal payés , sont bridés et ralentis par un management et des process d'un autre age.
Ocus / ouiflash est peut être utile aux grands comptes mais je déconseille vivement aux PME, TPE ou indépendants de faire appel a eux. Ne serait ce que par respect pour les photographes.

Adele
01/08/19
France
Paris

Bonjour . j'ai testé aussi Ocus , après Meero ... même système . certes il y a du travail mais à quel prix !!! quand je lis " vous vous plaignez qu'on vous donne du travail , allez donc en cherchez vous même " c'est bien le nœud du problème ! ils ont tellement cassé les prix que quand tu passes derrière tu dois t'aligner. Heureusement il y a quelques sociétés qui travaillent encore sur la qualité et le respect mais pour combien de temps ?
@ Guillaume Ratel je rajoute : Tous ceux qui travaillent pour Ocus et autres systèmes équivalent se tirent une balle dans le pied et flinguent les autres photographes qui pratiquent des tarifs normaux parce qu'ils savent ce que veut dire Investissements, amortissements, frais, impôts, TVA, etc.
Vous trouvez ça normal d'être smicard indépendant, alors continuez de bosser pour Ocus et autres qui vous méprisent !

Angèle
03/10/19
France
Paris

Retour d'expérience sur Ouiflash/Ocus après quelques missions…. (1/2)

- Le tarif : j'ai déjà eu des missions à 150€ pour moins de 10 photos et d'un autre côté 60€ pour une 20aine… Allez comprendre comment ils négocient avec le client. Les missions à 150€ ne sont pas courantes.

- La relation avec les photographes : nous n'avons jamais le même interlocuteur, ce sont des personnes incompétentes qui n'y connaissent rien en photo et vous prennent pour un imbécile quand vous leur posez une question, avec des réponses toutes faites complètement à côté. Impossible de joindre des responsables, que ce soit pour la facturation, le service retouche ou autre question plus pointue.

- Les retouches : je ne sais pas quel est leur process, mais j'ai eu plusieurs reportages complètement ruinés par leurs retouches. Non respect de la luminosité souhaitée par le client, bruit, surexposition etc

- Les droits d'auteur : Ouiflash travaille avec des auteurs photographes. Qui leurs cèdent donc leurs droits. Dans les CGU il faut savoir que c'est pour 10 ans !
Les droits patrimoniaux cédés comprennent les droits de reproduction, représentation, adaptation, cession à un tiers et ce par tous modes et procédés connus ou inconnus à ce jour, pour toute la durée de protection des droits d'auteur d'après les lois françaises et étrangères ainsi que les conventions internationales actuelles et futures...et pour le monde entier. »
« Une licence d'utilisation exclusive est accordée à OUIFLASH aux fins d'utiliser les images, exclusivement dans le cadre de la promotion de son activité, sur tous supports, dans le monde entier et pour la durée légale de protection des droits. »
Quand on pense au nombre d'utilisations possibles des photos, c'est vraiment VRAIMENT pas cher !

(je poste en deux fois je dépasse le nombre de caractères autorisés)

Angèle
03/10/19
France
Paris

Retour d'expérience sur Ouiflash/Ocus après quelques missions…. (2/2)

- Les clients : globalement sympas, mais il y a des difficiles… Alors on s'y plie, mais derrière la personne est maître de la notation. Vous avez beau expliquer que les problèmes ne viennent pas de vous, la note restera la même… Conséquence : vous aurez accès à beaucoup moins de missions (ils affirment le contraire, mais j'ai déjà vérifié avec deux comptes différents au même moment…).

On privilégie le client au photographe avec qui on est censé construire une relation de confiance… Quand on voit comment ils nous traitent et nous paient, on comprend qu'ils n'ont au final pas grand chose à perdre. Le nombre de candidat doit être conséquent, le métier étant rêvé pour beaucoup (dans la réalité c'est loin d'être aussi fantastique).

Dernier point : vous pensez vous lancer et débuter avec Ouiflash/Ocus ? Servez-vous d'eux pour faire votre book mais dès que vous commencez à avoir des commandes exterieurs fuyez ! Votre temps peut être beaucoup mieux investi ailleurs et autrement que pour ces voleurs.

Angèle
03/10/19
France
Paris

Retour d'expérience sur Ouiflash/Ocus après quelques missions…. (2/2)

- Les clients : globalement sympas, mais il y a des difficiles… Alors on s'y plie, mais derrière la personne est maître de la notation. Vous avez beau expliquer que les problèmes ne viennent pas de vous, la note restera la même… Conséquence : vous aurez accès à beaucoup moins de missions (ils affirment le contraire, mais j'ai déjà vérifié avec deux comptes différents au même moment…).

On privilégie le client au photographe avec qui on est censé construire une relation de confiance… Quand on voit comment ils nous traitent et nous paient, on comprend qu'ils n'ont au final pas grand chose à perdre. Le nombre de candidat doit être conséquent, le métier étant rêvé pour beaucoup (dans la réalité c'est loin d'être aussi fantastique).

Dernier point : vous pensez vous lancer et débuter avec Ouiflash/Ocus ? Servez-vous d'eux pour faire votre book mais dès que vous commencez à avoir des commandes extérieurs fuyez ! Votre temps peut être beaucoup mieux investi ailleurs et autrement que pour ces ...

Frédéric Oliger
14/12/19
France
TARBES

Bonjour.
Je me suis inscrit sur ocus pour voire et ce que j'ai découvert m'a stupéfié, je suis un photographe à la retraite et je connais bien le métier et ses contraintes, ici je l'affirme, si vous êtes photographe et que vous travaillez pour des missions à 60€ vous ne pouvez que perdre de l'argent, je dis bien perdre de l'argent car vous ne couvrirez même pas les frais, ce n'est pas une pleurnicherie ou une jérémiade c'est juste une réalité économique. Si c'est juste pour le plaisir de faire de la photo, imaginé un projet photographique personnel et travaillez dessus au moins vous ne perdrez pas d'argent et vous vous ferez plaisir.

Will
02/04/20
France
Paris

Ce qui doit nous faire réagir en tant que photographe c'est cette ubérisation de merde, que ce soit Ocus, Meero ou Shooting c'est kif kif… Ce sont des commerciaux qui font tes bien leur travail. Ils n'y connaissant pas grand chose au notre sauf que l'on est "leur poule aux oeufs d'or" et se bornent juste à des contrats commerciaux juteux. Parmi ces photographes collaborateurs il y pas mal de jeunes qui sortent de l'école et qui cherchent à percer, ce qui leur permet somme toute de "se faire la main" ce que je peux comprendre, qui vivent encore pour la plupart chez leurs parents, ou encore des retraités qui se font un plus avec ces prestations dans le monde. Tout ces gens-là ne se rendent pas compte de l'impact de leur collaboration et font partis de ceux qui tuent notre travail. J'ai 30 ans d'expérience et j'ai parcouru le monde grâce a cette activité. Je suis navré de voir comment ça évolue. Que faut il faire ?? que tous les photographes s'arment soient solidaires contre ces ubérisarteurs qui se font des "couilles en or" grâce a nous. Quant on voit comment ils fonctionnent ça me bouffe. Meero a eu le culot d'aller mettre un stand a "Visa pour l'image " à Perpignan en septembre dernier (regardez l'article sur Internet). Meero s'est retrouvé en face a face avec les photographes de presse et autres grands reporters et le président de cette manifestation. Il a pris une claque ! Vous rendez-vous compte qu'un photographe n'a même plus de créativité avec ces commerciaux ! Il faudrait réagir...

Blass
06/07/20
France
Paris

Bonjour,
Je suis pas pro du tout, et du coup en tant qu'amateur j'aimerais juste que vous puissiez avoir aussi ce point de vue là.
Pour commencer à shooter et avoir quelques visu, beh on demande à des pros si on peut collaborer avec eux sur des mariages, mais personne est OK. On essaie de contacter directement des clients, mais sans images à présenter, beh encore une fois on va pas bien loin.
On se présente directement aux entreprises, mais comme des sociétés ou autres pro sont déjà référencés, alors c'est mort.
Bref ce genre de plateforme c'est pas l'idéal, mais quand d'un côté ça "plombe les tarifs", d'un autre ça comble un trou dans l'accès au métier.
Et puis faut aussi savoir que tous les clients particuliers potentiels n'ont pas les moyens de se payer un pro à tarif normal, que ça plaise ou pas.
Donc si un amateur est capable de faire du bon boulot à moindre frais, et qu'il s'y retrouve financièrement de son côté et que le client aussi, alors pourquoi pas ?
En tant que consommateur on cherche tous à avoir le meilleur rapport qualité prix il me semble.
Reponse de Kio :
Ce sont des gens comme toi qui tuent le métier. Si tu n'es pas pro, si tu ne déclares pas, si tu utilises des logiciels pirates, si tu habites chez tes parents ou ta copine, etc. Facile de casser les prix, et puis nous on passe pour des voleurs... Et si tu veux en faire ton métier, tu te tires un balle dans le pied. Si ton rêve c'est d'être sous-smicard photographe, continue et bonne chance.

Pierre
06/11/20
France
Paris

Bonjour. Que les choses soient bien claires : en travaillant avec Ocus, Meero et autres plateformes similaires, vous n'êtes, au sens juridique et social, pas photographe !

C'est écrit noir sur blanc dans les conditions générales que vous signez : vous êtes un simple exécutant technique intervenant dans le cadre d'un cahier des charges. Cela a une conséquence énorme : contrairement à un photographe, vous n'avez AUCUN droit sur les photos réalisées, qui ne sont pas vôtres mais sont leur propriété.

Vous êtes payé une fois pour la prise de vue, quelques dizaines ou quelques centaines d'euros, et la plateforme peut ensuite revendre autant qu'elle le souhaite, aussi longtemps qu'elle le souhaite et pour le prix qu'elle le souhaite vos clichés. Elle peut faire des dizaines de milliers d'euros avec la photo, y compris en l'utilisant pour des campagnes de pub de produits que vous détestez, sans que vous ne perceviez un euro supplémentaire ni ne puissiez vous y opposer.

Si les photographes adhérent à ce type de plateforme qui leur fait faire tout le boulot en s'accaparant 99% de la valeur produite, c'est très simple : dans moins de 5 ans la profession aura disparue. Quant aux photographes amateurs qui pourraient y trouver leur compte "pour débuter et se lancer", c'est un mauvais calcul : vous n'aurez jamais l'opportunité de passer professionnels lorsque la profession aura disparue et que ces plateformes "d'exécutants techniques" auront absorbé tout le marché.

Pierre
06/11/20
France
Paris

Voyez les sites tels que Booking, Hotels.com et consorts : ils ont fait miroiter aux hôteliers du business en plus, et le résultat est que désormais ces plateformes sont incontournables, qu'il est quasiment impossible aux hôtels de ne pas être inscrit chez elles, et qu'elles absorbent 30% de la valeur produite par les hôteliers juste parce qu'elles sont incontournables. C'est exactement pareil avec Ocus, Meero et les autres, sauf que la valeur absorbée par la plateforme est bien supérieure à 30% et que, à la différence des hôteliers, si vous décider de reprendre votre liberté, vous ne récupérer pas pour autant la propriété des photos réalisées.

Une bonne photo, même réalisée par un amateur, peut rapporter plusieurs milliers d'euros à son auteur. Par ailleurs, un photographe professionnel bâti une parti de ses revenus sur la revente de ses archives, c'est à dire des photos réalisées plusieurs années auparavant. C'est un fonds photographique qui se construit petit à petit. Ce serait dommage de faire tout le boulot de prise de vue et d'abandonner tous les revenus potentiels à ces plateformes.

Dernier exemple pour vous faire comprendre leur business modèle : je propose de vous payer une fois 200 euros, et en contrepartie vous venez faire le ménage chez moi 4 heures par semaine, chaque semaine, aussi longtemps que j'en ai envie. Est-ce que vous acceptez ? Je parie que non ! Pourquoi alors accepter un deal strictement équivalent pour vos photos, qui sont aussi le fruit de votre travail ?

Alice
06/01/21
France
Villeurbanne

Tout est scandaleux dans ces plateformes exploitant des photographes et qui tuent littéralement le métier. Je suis allée lire les CGU d'Ocus, les conditions sont abominables et les photographes, subissent tous les risques et aléas éventuels et sont littéralement dépossédés de leur droits et réduits à de simples techniciens.
Les gros clients de ces plateformes devraient aussi être mis sur la sellette.
Une amie à acheté un un reportage chez Marie Claire, et elle a reçu la visite d'un photographe envoyé par ocus qui ne savait rien ce qu'il allait avoir à faire, à part des photos...
En plus, l'article était écrit avec les pieds... donc j'imagine que l'uberisation doit toucher aussi les rédacteurs.

Lisa
15/03/21
France
Boulogne

Bonsoir,
Je suis auteur photographe depuis 2003 et j'ai découvert Occus... la semaine dernière. Ce que je viens de lire me suffit pour ne pas m' y intéresser plus que ça et passer mon chemin. J'ai toujours refusé de travailler pour moins de 100€, quel que soit le sujet, le nombre d'images, le temps passé, c'est la limite que je me suis fixé pour ne pas perdre d'argent comme c'est si bien expliqué dans un des commentaire.
Je m'interroge aujourd'hui sur la plateforme trouvermonphotographe. Est-ce que quelqu'un a testé cette plateforme, quels sont vos retours d'expérience ?
Je me demande s'il sont sérieux, si les propositions tiennent la route et si c'est une alternative économique viable par rapport aux aux autres plateformes.
Merci d'avance pour vos réponses !

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